Selon cet article qui vient de paraître dans la revue Earth Systems and Environment, la qualité de l'air que nous respirons pourrait moduler, voire amplifier, les vagues de contamination du SARS-CoV-2 et expliquer en partie le profil particulier de la pandémie de la Covid-19.
Une équipe interdisciplinaire suisse a donc étudié les interactions possibles entre des niveaux très élevés de particules fines et la virulence de la Covid-19.
Les résultats de leurs observations montrent que le SARS-CoV-2 était déjà présent en Europe à la fin de l'année 2019, alors que la forte augmentation de la morbidité et de la mortalité n'a été enregistrée qu'au printemps 2020 à Paris et à Londres. Ce décalage dans le temps laisse penser qu'en plus du contact entre les individus, les augmentations de cas suivent des phases où les niveaux de particules fines dans l'air sont plus élevés.
Une des explications avancée serait que les pics de concentrations de particules fines, particulièrement celles inférieures à 2,5 micromètres, entraînent une inflammation des voies respiratoires et une diminution de la fluidité sanguine ce qui en combinaison avec une infection virale, pourrait entraîner une progression et/ou une aggravation de la maladie. Par ailleurs l'inflammation favorise également l'arrimage du virus à nos cellules.
Une autre hypothèse évoquée, serait quant à elle que le coronavirus soit également transporté par les particules fines comme cela a déjà été démontré pour la grippe.
Les auteurs concluent que bien que la pollution par les particules fines influence la virulence du coronavirus et l'évolution vers une forme grave de la maladie, des facteurs physiologiques, sociaux ou économiques influencent également la pandémie.
Source (en anglais)