Selon cet article paru dans la revue Safety Science, les salariés ayant des troubles du sommeil liés au travail de nuit ou aux travail en horaires atypiques (SWSD ou shift work sleep disorder) ont en moyenne 3 fois plus de (mal)chance d'être impliqués dans un accident de voiture.
Ces SWSD sont définis par des difficultés et des retards d'endormissement aboutissant à une réduction du temps de sommeil.
L'étude s'est basée sur les données de 1892 accidents survenus dans 6 états américains et les données médicales des conducteurs impliqués.
Les résultats montrent que tous les salariés travaillant de nuit et souffrant d'un SWSD ont un risque d'avoir un accident de voiture bien supérieur à ceux souffrant d'autres troubles du sommeil (apnée du sommeil, insomnie, etc.) et ayant des horaires de travail "classiques" (09:00 - 17:00). Ce sur-risque est en moyenne de 3, il est de 2,42 entre 25 et 44 ans et peut monter jusqu'à 5,89 pour les salariés les plus âgés.
Les auteurs concluent qu'il pourrait être souhaitable, dans la mesure du possible, qu'après leur nuit de travail les salariés utilisent un autre mode de transport que leur voiture personnelle.
Source (en anglais)