On sait depuis longtemps que le manque de sommeil est une réalité qui a des effets délétères sur la santé pour les salariés en horaires atypiques (travail posté, travail de nuit, etc.) mais on ignorait encore si la quantité du sommeil était la même pour les lève-tôt ou les couche-tard, autrement appelé chronotype.
Cet article paru dans la revue Sleep tente d'établir une corrélation entre ce chronotype et la durée du sommeil des salariés en horaires atypiques.
L'étude a inclus 74 policiers (20 femmes et 54 hommes) âgés en moyenne de 32,1 ± 5.4 ans travaillant en 3 x 8 (journée, soir et nuit) sur un cycle de 28 à 35 jours et la durée de leur sommeil a été évaluée par l'intermédiaire d'une montre connectée.
Les résultats montrent que les effets du chronotype sur la durée du sommeil et les habitudes liées aux siestes dépendent du type de quart de travail :
- En moyenne, les lève-tôt dorment 1,1 heure de plus s'ils travaillent le jour, alors que les couche-tard dorment deux heures de plus s'ils travaillent le soir.
- Quant aux siestes, si les lève-tôt dormaient généralement moins que les couche-tard après un quart de nuit, ils faisaient plus de siestes avant leur quart de nuit.
Les auteurs concluent que leurs travaux devraient être utiles pour améliorer le sommeil des salariés ayant des horaires atypiques, notamment en instaurant des horaires de travail respectant les principes chronobiologiques.
Source (en anglais)