Pour commencer cet article paru dans le British Medical Journal, vient préciser qui sont les groupes déjà vaccinés mais qui restent quand même à risque élevé d'hospitalisation et de décès.
L'étude s'est appuyée sur les registres des hospitalisations et des décès pour plus de 6,9 millions d'adultes britanniques vaccinés, dont 5,2 millions avaient reçu les 2 doses de vaccin. 1 929 hospitalisations et 2 031 décès dus à la Covid-19 ont été recensés, dont 81 décès et 71 hospitalisations survenus 14 jours ou plus après la 2e dose de vaccin.
Les résultats ont montré que les groupes les plus à risque de complications et de décès étaient :
- Les patients immunodéprimées à la suite d'une chimiothérapie, d'une greffe récente de moelle osseuse ou d'organe solide, ou vivant avec le VIH/SIDA.
- Les patients atteints de troubles neurologiques, de démence ou de la maladie de Parkinson.
- Les résidents d’EHPAD et de services de long séjour souffrant de troubles chroniques, dont de trisomie 21.
Source (en anglais)
En ce qui concerne les éventuelles réactions allergiques liées aux vaccins à base d'ARNm, cet article qui vient de paraître dans le JAMA Network Open, conclut qu'elles sont rares, généralement bénignes et traitables.
L'étude s'est basée sur les dossiers médicaux de personnels de santé de la Stanford Medicine ayant reçu 39 000 premières doses de vaccins Pfizer et Moderna (31 635 doses du vaccin Pfizer et 7 260 doses du vaccin Moderna). 22 participants (soit 0,056 %) dont 20 femmes, ont développé des réactions allergiques dans les trois heures suivant l’injection.
- Seul 17 des 22 participants ont été présenté un tableau répondant aux critères diagnostiques d'une réaction allergique.
- Les 22 participants ont complètement récupéré.
- Parmi ces 22 participants, 15 avaient des antécédents allergiques connus (antibiotiques ou autres médicaments, et aliments).
- Des tests cutanés pratiqués sur 11 participants n'ont pas montré de réaction aux composants inertes des vaccins (PEG et P80).
- Si des tests immunologiques complémentaires ont bien montré une réaction au PEG, cette "hyper-sensibilité" était antérieure la vaccination.
Source (en anglais)
Quant à l'opportunité et l'intérêt d'une 3e injection, cet article paru dans le prestigieux New England Journal of Medicine, conclut qu'elle permettrait d’augmenter considérablement les niveaux d'anticorps neutralisants contre le SRAS-CoV-2, mais aussi de gagner en protection contre les nouveaux variants.
Les résultats de cet essai pivot mondial, randomisé, contre placebo, de phase 1–2–3 ont montré que :
- La 3e dose n’a entraîné que des effets secondaires légers à modérés, similaires à ceux relevés après la 2e dose.
- 1 mois après la 3e dose, les niveaux d’anticorps neutralisants contre le virus d’origine ont augmenté de 5 à 7 fois plus qu’après la 2e dose.
- 1 mois après la 3e dose, les niveaux d’anticorps neutralisants contre le variant bêta ont augmenté davantage que contre le virus d'origine, et jusqu’à plus 15 à 20 fois qu’après la 2e dose.
- Après la 3e dose, niveaux d’anticorps neutralisants augmentent durant 7 jours à 1 mois, ce qui n’était ps le cas avec la 2e dose.
- Le niveau de protection 1 mois après la 3e dose est estimé à 85 % contre le variant delta.
Source (en anglais)