Si l'on savait que l'exposition à la lumière artificielle la nuit et le décalage de l’horloge biologique associé à cette exposition sont des facteurs de risque de cancer du sein (mais également de troubles métaboliques comme l'obésité, le diabète, etc.), selon cet article paru dans la revue Cancer, il en serait de même pour ce qui concerne le cancer de la thyroïde.
L'étude a analysé les données de 464 371 participants à la NIH-AARP Diet and Health Study, âgés de 50 à 71 ans, et les a croisées avec les niveaux de lumière nocturne auxquels leurs lieux de résidence étaient exposés (données obtenues par images satellitaires).
Les participants ont été suivis pendant 12 ans.
A l'issue de ce suivi, les résultats ont mis en évidence :
- 856 cas de cancer de la thyroïde (384 chez les hommes et 472 chez les femmes).
- En comparaison du quintile de lumière nocturne le plus faible, le quintile le plus élevé s’avère associé à un risque accru de 55 % de cancer de la thyroïde.
- Cette association apparaît plus forte chez les femmes que chez les hommes.
Les auteurs mettent encore une fois en avant l’hypothèse d’une suppression de la sécrétion de mélatonine par la lumière nocturne, mélatonine qui est un modulateur de l'activité des œstrogènes responsables de certains cancers hormono-dépendants.
Source (en anglais)
Pour aller plus loin
Si les origines du cancer restent encore souvent mystérieuses, cet article de la revue en ligne The Conversation, tente néanmoins d'y apporter une réponse.
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