Les expertises internationales aboutissent à des évaluations (dont les dernières datent de 2018) qui pointent l’implication de plusieurs facteurs nutritionnels dans le développement des cancers digestifs.
Sont reconnus facteurs de risque pour les cancers digestifs :
- Une surcharge pondérale : hausse du risque "convaincante" pour les cancers colo-rectaux, de l’œsophage, du pancréas et du foie et "probable" pour l’estomac et la vésicule biliaire
- Les boissons alcoolisées : à partir de 3 verres/jour pour les cancers colo-rectaux, du foie et de l’estomac mais dès 1 verre/jour pour l’œsophage ou lesein.
- Les charcuteries : risque accru "convaincant" de cancer colo-rectal (16 % pour chaque portion de 50g/jour) et "probable" pour le cancer de l’estomac.
- Les viandes rouges : elles favorisent "probablement" le cancer colo-rectal (12 % pour chaque portion de 100 g/jour).
- Les aliments salés et ceux conservés par le sel (charcuteries et poissons séchés/fumés) : augmentation "très probable" du risque de cancer de l’estomac.
Sont reconnus associés à une diminution du risque de cancers digestifs :
- L’activité physique, au minimum 30 mn/jour à intensité modérée à élevée (équivalent marche rapide) au moins 5 jours/semaine en évitant la sédentarité est associée à une diminution du risque "convaincante" du cancer du côlon.
- Les fibres et céréales complètes contenues dans les produits céréaliers, les fruits et légumes, les légumineuses et les fruits secs, mais aussi les produits à base de céréales complètes : pain, pâtes, riz.
- Les produits laitiers de part leur source importante de calcium ainsi que les compléments alimentaires à base de calcium.
- Le café entraîne une diminution "probable" du risque de cancer du foie (14 % pour chaque tasse consommée/jour) sauf s’il est ingéré à une température supérieure à 65°C où il augmente alors le risque de cancer de l’œsophage.
Source : La Revue du Praticien, 2018, vol.32