Les quelques cas de thrombose atypiques recensés après le vaccin AstraZeneca et Johnson & Johnson ont conduit, principe de précaution oblige, à une sévère restriction de leur utilisation, quand ils n'ont pas été tout simplement interdits comme au Danemark. En France, où le vaccin AstraZeneca est désormais réservé aux plus de 55 ans, les médecins observent de nombreux désistements de patients.
Tout ceci est-il bien justifié d'un point de vue scientifique ?
Pas vraiment, selon cet article de l'Université d'Oxford, puisqu'il existerait bien plus de risques de thrombose cérébrale chez les patients ayant une Covid-19 que chez ceux ayant été vaccinés par le le vaccin développé par AstraZeneca ou Johnson & Johnson.
L'étude a examiné le nombre de thromboses cérébrales parmi deux groupes de patients, le premier constitué de malades de la Covid-19 et l'autre de récents vaccinés soit avec un vaccin à ARNm (Pfizer ou Moderna), soit avec un vaccin AstraZeneca.
Les résultats ont été les suivants :
- 39 cas de thrombose par million pour les patients infectés par la Covid-19.
- 4 cas par million pour les vaccins Pfizer et Moderna.
- 5 cas par million après la première dose du vaccin AstraZeneca.
Les auteurs concluent que d'une part la Covid-19 augmente considérablement le risque de thrombose veineuse cérébrale, ce qui vient s'ajouter à la liste des nombreuses complications du virus déjà connues, et d'autre part, le risque de thrombose lié à la Covid-19 est bien plus élevé qu'avec les vaccins actuels. En admettant que ceux-ci soient effectivement responsables de ces effets secondaires graves.
Source (en anglais)