Cette étude de l’Oxford Vaccine Group parue dans The Lancet Respiratory Medicine fait le point sur l’usage, et le mésusage, des masques dans les différents pays et l’état de la science sur le sujet.
Au terme de leur étude (USA, Chine, Hong-Kong, Singapour, Japon, Royaume-Uni et Allemagne), les auteurs font les recommandations suivantes :
- Le SARS-CoV-2 pouvant être transmis avant l'apparition des symptômes, cette transmission pourrait être réduite si le port des masques était généralisé à l'ensemble de la population.
- Il pourrait aussi être recommandé aux personnes en quarantaine de porter des masques afin d'éviter une transmission assymptomatique ou pré-symptomatique.
- Les groupes à risque (personnes âgées, porteurs de co-morbidités, etc.) devraient éviter les zones surpeuplées et utiliser des masques lorsqu'elles sont exposées à des zones à risque élevé.
- Les autorités sanitaires devraient hiérarchiser les besoins en particulier pour donner la priorité pour les personnels de santé et les groupes à risque.
- Quand elles ont opté pour des alternatives de fortune ou l'utilisation répétée de masques chirurgicaux jetables, les recommandations de bon usage des masques deviennent primordiales et un méusage peut même augmenter le risque d'infection.
Ils concluent que l'utilisation universelle de masques pourrait être envisagée mais si et seulement la disponibilité de ces équipements le permettait.
Source (en anglais)
Pour aller plus loin, un entretien avec Myriam Bouslama, chargée d'études sur les risques biologiques à l'Institut national de recherche et de sécurité (INRS)