Telle est la conclusion de cette étude qui vient d'être publiée dans la prestigieux New England Journal of Medicine.
Elle a suivi 3 975 participants (professionnels de soins principalement) sur 8 sites pendant 17 semaines entre le 13 décembre 2020 et le 10 avril 2021. Tous les participants étaient testés contre la Covid-19 chaque semaine (écouvillonnage nasal et test PCR) et devaient signaler chaque semaine également s'ils présentaient des symptômes évocateurs de la maladie, notamment de la fièvre, un essoufflement et une perte du goût et de l'odorat.
Les résultats ont permis de mettre en évidence que :
- Les vaccins à ARNm ont été efficaces à 91 % pour réduire le risque d'infection une fois que les participants complètement vaccinés, soit 2 semaines après la deuxième dose.
- Les vaccins à ARNm ont été efficaces à 81 % pour réduire le risque d'infection après une vaccination partielle, soit 2 semaines après la première dose et avant l’administration de la deuxième dose.
- Seuls 204 (5 %) des participants ont finalement été testés positifs pour le SRAS-CoV-2 et que parmi ceux-ci, 156 n'étaient pas vaccinés, 32 avaient un statut vaccinal indéterminé et 16 étaient totalement ou partiellement vaccinés.
- Les participants totalement ou partiellement vaccinés qui ont développé la maladie ont présenté des symptômes beaucoup plus légers que ceux qui n'étaient pas vaccinés.
- La présence de fièvre a été réduite de 58 % chez ceux qui étaient vaccinés avec une infection diagnostiquée.
- Le nombre de jours passés au lit est réduit de 60 % chez ceux qui étaient vaccinés ayant développé une Covid-19.
- La durée de détection du virus est réduite de 70 % chez les participants vaccines qui développent la Covid-19, passant de 8,9 jours à 2,7 jours : la vaccination réduit ainsi considérablement le risque de transmission.
- Les participants infectés, totalement ou partiellement vaccinés présentent, globalement une charge virale réduite de 40 % dans le nez durant la période où le virus reste détectable.
- Aucun participant vacciné ayant développé une Covid-19 n’a été hospitalisé.
Les auteurs concluent que certains des groupes les plus à risque, exposés au virus jour après jour ont été protégés contre la maladie et que ceux qui ont malheureusement contracté la Covid-19 bien que vaccinés ont néanmoins développé des formes beaucoup plus légères de la maladie. Les vaccins à ARNm contre la Covid-19 apportent donc une très grande protection contre cette maladie grave et en toute sécurité.
Source (en anglais)
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