Alors que la plupart des politiques publiques ont fait des interdictions de voyager une des principales mesures de contrôle de la pandémie, selon cet article qui vient de paraître dans le Journal of the Royal Society Interface, elles n'auraient qu'un impact limité dans la lutte contre la propagation du SARS-CoV-2.
L'étude s'est basée sur un modèle prenant en compte les données démographiques, les habitudes et les flux de déplacements, et en utilisant uniquement des données agrégées et accessibles au public, sans avoir à recourir à des dispositifs de tracking individuel.
Les résultats montrent que :
- Les stratégies de confinement sélectif (populations âgées et/ou fragiles, patients avec comorbidité, etc.) ne semblent pas avoir un effet déterminant sur la transmission de l’épidémie.
- Les restrictions à l'activité sociale devraient être levées très progressivement afin d’éviter toute nouvelle vague épidémique.
- La suppression des restrictions de voyage ne semblent pas avoir un effet notable sur la transmission ou la reprise de l’épidémie.
Les auteurs en concluent donc que limiter la mobilité personnelle par des restrictions de voyage n'est efficace que dans les premières phases de l'épidémie et diminue proportionnellement à la propagation de l'infection dans une population. Autrement dit : une fois le virus présent sur un territoire, il devient inutile d'en fermer les frontières.
Source (en anglais)