Selon cet article qui vient de paraître dans la revue Chaos, les morts en excès lié à l'interruption de la vaccination pendant quelques jours en France et en Italie dépassent de loin ceux qui pourraient être liés aux effets secondaires du vaccin AstraZeneca (en particulier les thromboses veines profondes), et ce même dans le pire des cas de figure.
L'étude, qui s'est basée sur un modèle épidémiologique dit SEIR (Susceptible-Exposed-Infected-Recovered) et les données de santé publique disponibles, a estimée le nombre de morts en excès liés à la suspension du vaccin et ceux potentiellement liés à ses effets secondaires graves.
Les résultats montrent que la suspension de 3 jours de la vaccination pourrait être responsable de la mort de 260 français et 160 italiens. La différence entre la France et l'Italie étant imputable à un R0 différent entre les 2 pays le 15 mars 2021.
Ces résultats montrent également que pour contrebalancer cet arrêt de 3 jours la vaccination, celle-ci devrait reprendre à des niveaux bien plus que doublés par rapport à ceux en vigueur avant la suspension.
Les auteurs concluent que leur modèle, prudent, à probablement sous-estimé le nombre de morts par excès, sans même parler de ceux, probablement nombreux, liés à la défiance vis-à-vis du vaccin AstraZeneca générée par cette suspension.
Pour mémoire, au Royaume-Uni 7 décès par thrombose veineuse profonde pourraient être imputées à la vaccination par ce vaccin sur 18 millions d'injections, soit 0,000039 %.
Source (en anglais)