Selon cet article paru dans la revue The Journal of Infectious Diseases, dans les mois qui suivent une infection par le SARS-CoV-2, le taux d’anticorps développé par les femmes est plus stable que celui de leurs homologues masculins.
L'étude s'est basée sur l'étude de trois cohortes qui ont rassemblé plusieurs centaines de professionnels hospitaliers au cœur de la région française du Grand-Est, l’une des plus sévèrement touchées par le nouveau coronavirus.
Les auteurs ont dosé à différents temps de suivi après l’infection, les immunoglobulines (Ig), dirigées soit contre la protéine de surface S (IgM et IgG), soit contre la nucléocapside N (IgG) du SARS-CoV-2. Ils ont constaté que les anticorps anti-S étaient les plus persistants, avec 98 % des participants qui avaient un taux détectable dans les 3 à 6 mois après l’infection.
Si immédiatement après l’infection, le taux d’anticorps anti-Covid-19 est en moyenne inférieur chez les femmes, avec le temps, il suit un déclin qui est généralement moins prononcé chez elles que chez les hommes, quel que soit leur âge ou leur poids.
Les auteurs concluent que ces résultats, établis 6 mois après l’infection, doivent être confirmés par le suivi de la cohorte à plus long terme. Mais que s'ils venaient à être confirmés, ils pourraient suggérer une réponse vaccinale différente chez les hommes et les femmes et, pourquoi pas, des schémas de vaccination adaptés au sexe.
Source (en anglais)