Selon cet article paru dans la prestigieuse Cochrane Library, les applications de traçage de contacts (StopCovid en France) ne seraient en rien la réponse universelle et miraculeuse à la pandémie de Covid-19.
L'étude qui s'est basée sur une revue de la littérature depuis 2000, a mesuré les effets des applications de traçage de contacts dans le cadre d'épidémies de Covid‐19, d'Ebola, de tuberculose, de syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS) et de syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS). Les données analysées provenaient à la fois d'études de cohortes en population générale et de modèles et simulations mathématiques d'épidémies.
Les résultats n'ont pas permis de mettre en évidence un avantage ou un intérêt de ces applications dans les études en population générale et un faible niveau de preuve en ce qui concernent les modèles et simulations mathématiques quand ceux-ci sont utilisés avec d'autres mesures de santé publique (quarantaine par exemple).
Le seul très faible intérêt trouvé aux applications dans les études en population générale, serait un décompte plus rapide et précis des cas contacts.
Pire encore, l'utilisation de ces seules applications serait susceptible de pénaliser encore plus les populations à risques n'ayant pas accès à l'Internet et/ou ne maîtrisant pas les technologies numériques.
Les auteurs concluent que d'autres études seront nécessaires mais qu'il est très improbable qu'aujourd'hui ces seules applications de traçage de contacts puissent avoir un quelconque impact sur l'épidémie de Covid-19.
Source (en anglais)