En réponse aux multiples allégations concernant l'essoufflement ou les "intoxications" au CO2 liés au port du masque, cet article paru dans les Annals of the American Thoracic Society, vient répondre que les masques faciaux ne sont pas susceptibles d'entraîner une du CO2 sanguin, même chez les patients atteints d'une maladie pulmonaire.
L'étude a mesuré les variations de niveaux d'oxygène et de dioxyde de carbone sanguins, associés au port du masque, chez 15 médecins en bonne santé (60 % d'hommes et 40 % de femmes âgés en moyenne de 31,1 ans) et 15 vétérans hommes (âgés en moyenne de 71,6 ans) atteints de maladie pulmonaire chronique obstructive chronique (BPCO) plus ou moins sévère, et n'a noté aucune anomalie liée aux échanges gazeux avec ou sans masque.
Quant à la dyspnée et/ou la sensation d'essoufflement qui pourrait être ressentie avec des masques par certains, les auteurs concluent qu'elle n'est pas synonyme d'altérations des échanges gazeux et résulte très probablement d'une restriction du débit d'air en particulier lorsqu'une ventilation plus élevée est nécessaire à l'effort. Le "remède" ne serait donc pas d'enlever son masque mais de minorer l'effort.
Le masque reste donc notre meilleur rempart contre l'infection au SARS-CoV-2 et en particulier pour les patients atteints d'une maladie pulmonaire chronique.
Source (en anglais)