Selon cet article qui vient de paraître dans le journal ACS Central Science, s'il a été démontré que le SARS-CoV-2 pouvait survivre sur des surfaces pendant 28 jours, il semblerait que cette contamination ne soit pas suffisante pour provoquer une infection chez l'Homme.
L'explication tiendrait en seul mot : mucine.
Cette protéine, présente dans nos postillons et sécrétée par nos muqueuses, a pour fonction de conserver les muqueuses humides et de protéger notre organisme des agents pathogènes en se fixant sur eux. Dans le cas du coronavirus, la mucine a la propriété de s'accrocher sur la protéine Spike, empêchant ainsi le virus de pénétrer dans nos cellules.
Lorsque des gouttelettes contaminées tombent sur une surface, l'eau contenue s'évapore en quelques minutes et la liaison entre les particules virales et les mucines est encore plus forte, rendant la contagion faible voire nulle. A l'inverse les postillons en suspension dans l'air encore bien hydratés sont beaucoup plus contagieux.
Il semblerait que les études précédentes ayant conclu au pouvoir contaminant du SARS-CoV-2 déposé sur des surfaces aient étudié la survie du virus seul, sans tenir compte de son environnement dans les postillons.
Les auteurs concluent que la qualité de la mucine pourraient également expliquer pourquoi certains patients font une forme grave de la maladie tandis que d'autres sont asymptomatiques : des mucines de bonne qualité pourraient être plus à même de bloquer l'entrée du virus dans l'organisme alors que celles de moindre qualité seraient dans l'incapacité de le faire, laissant pénétrer de plus grandes quantités de virus dans l'organisme.
Source (en anglais)