Ce récent article qui vient de paraître dans la revue Environment International, vient mettre en lumière le potentiel rôle des perturbateurs endocriniens (PE) dans les formes sévères de la Covid-19.
Si l'on savait déjà que que l'âge, le sexe, le poids et les comorbidités préexistantes (diabète, HTA, etc.), jouent un rôle dans l'évolution des formes graves de la Covid-19, d'autres facteurs comme les polluants de l’environnement pourraient aussi être impliqués, notamment en favorisant l'obésité et les maladies chroniques.
Pour mieux comprendre les relations entre ces substances et l’augmentation du risque de Covid-19 sévère, les auteurs ont utilisé une approche bio-informatique.
Ils ont pour cela identifié les voies biologiques (et les protéines clés de ces voies) qui étaient associées à la fois aux modes d’action des PE et, en parallèle, aux maladies chroniques favorisant la sévérité de la Covid-19. Ils ont alors pu identifier des voies communes, qui sont en l’occurrence impliquées dans la défense de l’organisme (la réponse immunitaire) vis à vis de pathogènes.
Les auteurs concluent qu'il existe bien une relation possible entre la gravité de la pandémie et la détérioration de notre environnement par les produits chimiques. Ils ajoutent d'une part que les populations fortement exposées aux PE mériteraient la meilleure prévention possible et d’autre part que les protéines clés des voies biologiques qui sont à la fois ciblées par les PE et liées à la gravité de la Covid-19, pourraient représenter des cibles possibles pour des traitements futurs.
Source (en anglais)