A ces un peu étranges questions, une étude de chercheurs israéliens et américains qui vient d'être mise en ligne sur le site de pré-publications médicales MedRxiv, tente d'apporter une réponse.
Pour ce faire, ils ont utilisé des données d'une étude qui estimait le nombre de copies d'ARN du virus par gramme de tissu dans différents organes (poumons, trachée et bronches, amygdales et ganglions lymphatiques, système digestif) chez le macaque rhésus. Ils ont ensuite effectué une simple règle de trois pour les organes humains et ont donc obtenu 109 et 1011 copies de l'ARN dans les poumons d'un patient infecté. Ce chiffre comprenant à la fois les particules virales infectieuses et celles qui ne le sont pas.
Le calcul ne s'arrête donc pas là puisque les chercheurs ont ensuite essayé d'estimer de nombre des seules particules virales infectieuses, grâce à une technique de titrage. Et ils ont obtenu cette fois entre 105 à 107 particules virales infectieuses dans les poumons humains.
L'histoire devient presque "drôle" quand ce nombre un peu abstrait de particules virales infectieuses est ramené à un poids. Celui-ci est estimé entre 1 et 100 µg pour un patient (une masse entre 1 à 100 fois moindre que celle qu’un grain de pavot), soit rapporté au nombre d'individus infectés dans le monde (10 à 100 millions), entre 0,1 et 1 kg de SARS-CoV-2. Dans l’hypothèse où un milliard d'individu serait infecté, la masse de toutes les particules virales produites serait de l’ordre de 1 kg à 1 000 kg.
Même si ces estimations comporte de grandes marges d’incertitudes et/ou d’erreurs, cette étude a quand même le mérite de mettre en évidence le contraste saisissant entre la masse dérisoire de ce virus et l’impact gigantesque qu'il a et aura sur la santé et l’économie mondiales.
Source (en anglais)
En savoir plus (Le Monde)