En ce mois sans tabac qui commence, deux récentes études parmi d'autres, viennent de nouveau confirmer l'intérêt de la cigarette électronique dans le cadre du sevrage tabagique, l'absence d'effets indésirables graves, en tout cas sur le court et moyen terme, et la réduction des risques liés à la vape par rapport au tabac.
C'est d'abord cette méta-analyse de la revue Cochrane, qui fait le point sur les bénéfices à court terme de la cigarette électronique dans le cadre de l'arrêt du tabac.
Cette analyse s'est basée sur 50 études incluant au total 12 430 sujets et a comparé l'efficacité de la cigarette électronique avec nicotine avec plusieurs autres thérapies comme :
- Les produits de substitution de la nicotine via patchs, sprays ou gommes.
- La varénicline, un agoniste partiel des récepteurs nicotiniques du système nerveux central.
- La cigarette électronique sans nicotine.
- Les interventions de soutien.
Les auteurs concluent qu'il est plus probable que les fumeurs arrêtent de fumer grâce à la cigarette électronique avec nicotine (10 %) qu'en utilisant les autres moyens thérapeutiques (6 % pour la cigarette électronique sans nicotine et les produits de substitution à la nicotine, 4 % pour les interventions de soutien). Ils insistent également sur le fait qu'elle ne serait pour l'instant associée à aucun effets indésirables graves.
Source (en anglais)
Cet article paru dans la revue Toxics, s'est quant à lui intéressé aux urines des fumeurs et des vapoteurs et des toxiques qui y sont retrouvés.
L'étude s’est déroulée aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Pologne et a comparé l’exposition à la nicotine et à des toxiques, des composés organiques volatils, en mesurant les taux de métabolites dans les urines de 127 fumeurs exclusifs de cigarettes, de 124 vapoteurs exclusifs, de 95 doubles usagers de cigarettes et vapotage et de 100 non-utilisateurs (ni cigarette ni vape) comme groupe de contrôle.
Les auteurs concluent que les niveaux urinaires de la plupart des biomarqueurs de toxiques mesurés ne présentent pas de différence significative entre les vapoteurs exclusifs et les non-utilisateurs, à l’exception d’un petit nombre de composés organiques volatils (COV) et de nitrosamines (TSNA). Leurs résultats montrent également que, tout en étant exposés à des niveaux élevés de nicotine, les vapoteurs exclusifs à long terme présentent des niveaux de biomarqueurs de toxiques nettement inférieurs à ceux des fumeurs et des doubles usagers.
Source (en anglais)