Selon cet article paru dans la revue Neurology, l'exposition professionnelle au formaldéhyde pourrait entraîner une baisse des capacités cognitives chez les salariés ayant été à son contact.
L’étude a porté sur 75 322 volontaires, âgés au minimum de 45 ans et dont l’âge moyen était de 58 ans. Parmi eux, 8 % ont été exposés au formaldéhyde au cours de leur vie professionnelle. Le niveau de performance cognitive des volontaires a été mesuré par des neuropsychologues à l’aide de sept tests cognitifs de rappel de mots, de mémoire, d’attention, de raisonnement et d’autres capacités de réflexion. Les fonctions cognitives des participants ont ainsi été évaluées de façon globale et par domaine.
Les résultats ont montré que les salariés exposées au formaldéhyde au cours de leur vie professionnelle présentaient en moyenne un risque 17 % plus élevé que les personnes non exposées d’avoir de moins bonnes performances aux tests de raisonnement, d’attention, de langage et de mémoire. Ce chiffre atteignait 19 % chez les personnes les plus exposées au cours de leur carrière.
Par ailleurs il a été observé un effet de la durée d’exposition, avec un risque de trouble cognitif global augmentant de 21 % en cas d’exposition pendant au moins 22 années. Néanmoins, même les expositions récentes étaient associées à un risque. Et le temps n’estompait pas totalement cet effet, comme l’indiquent les compétences moins bonnes observées chez les personnes qui ont été exposées de longue date, notamment à des doses importantes.
Source (en anglais)