Selon cet article que vient de publier l’American Journal of Clinical Nutrition, les causes essentielles de l'épidémie d'obésité (40 % de la population adulte américaine) seraient davantage liées à ce que nous mangeons plutôt qu'à la quantité de nourriture que nous ingérons.
Depuis des décennies l'approche traditionnelle de la gestion du poids est basée sur le modèle du bilan énergétique qui stipule que la prise de poids est causée par un apport calorique supérieur à la dépense. Soit les aliments transformés bon marché que nous consommons en excès et nos modes de vie sédentaires avec une activité physique insuffisante.
Malgré tout en dépit de décennies de messages de santé publique exhortant les gens à moins manger et à faire plus d'exercice, l'épidémie d'obésité, et sa morbidité associée, ne cesse de s'étendre.
Aurions-nous oublié quelque chose ?
Le modèle développé dans cette étude, "Modèle glucide-insuline" (Carbohydrate-Insulin Model), attribue une grande part de la responsabilité de l'épidémie actuelle d'obésité aux habitudes alimentaires modernes caractérisées par une consommation excessive d'aliments à forte charge glycémique (glucides transformés rapidement assimilables) qui provoqueraient des réponses hormonales anormales (augmentation de la sécrétion d'insuline et suppression de la sécrétion de glucagon). La conséquence serait d'envoyer un signal aux cellules adipeuses pour qu'elles stockent plus de calories, laissant moins de calories disponibles pour les muscles et les autres organes métaboliquement actifs. Le cerveau percevrait alors ce manque d'énergie disponible et déclencherait une sensation de faim créant un cercle vicieux sans fin et une satiété impossible à atteindre, aboutissant à un stockage excessif des graisses, à la prise de poids et à l'obésité et ses complications (pathologies cardiaques, AVC, diabète de type 2, certains types de cancer, etc.).
Les auteurs concluent que plutôt que de moins manger, il serait plus important de mieux manger et surtout de réduire la consommation de glucides rapidement assimilables.
Source (en anglais)