Suite à une saisine de la Direction générale de la santé (DGS), le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) vient de rendre un avis relatif aux risques des produits et pratiques de tatouage et de détatouage.
L’objectif de cet avis est de faire des recommandations sur les actions complémentaires qui pourraient être mises en œuvre concernant le risque infectieux et les produits utilisés lors de pratiques de tatouage et de détatouage, prenant en compte des situations multiples.
L’ensemble des 45 recommandations vise à garantir tout au long du parcours du tatouage, ou maquillage permanent, et éventuellement du détatouage : le bon acte réalisé par le bon professionnel avec le bon produit, auprès de la bonne personne, avec une bonne information et un bon suivi/une bonne surveillance.
Le HCSP recommande donc par exemple de :
- Pour les mineurs, n’autoriser l’acte de tatouage qu’à partir de l’âge de 16 ans avec le consentement écrit d’une personne titulaire de l’autorité parentale et limiter la zone et la surface globale du tatouage.
- Envisager une évolution des textes réglementaires permettant la venue d’un tatoueur professionnel au sein de l’établissement pénitentiaire.
- Pour le détatouage, interdire toute utilisation de produits chimiques et réserver cet acte aux médecins avec recours exclusif au laser adapté à cet acte.
- Créer un carnet des « interventions » à remettre aux clients où chaque acte de tatouage et de détatouage sera noté avec les constituants ou matériels utilisés.
- Mettre en place pour les personnes réalisant des tatouages ou des maquillages permanents une formation continue via un module de remise à niveau tous les 5 ans par exemple.
- Confier la diffusion large des informations et des recommandations concernant les tatouages et détatouages au niveau national à une structure bien identifiée, avec par exemple la création de "Tatoo Info Service".